Principes du labo

Avant de vous joindre à notre labo, s’il vous plaît lisez attentivement notre philosophie, politiques et objectifs du labo.

Motivation

Je m’attends à ce que tous les membres de mon labo soient motivés par une combinaison de curiosité scientifique et d’un désir de rendre le monde meilleur. Il nous faut tous gagner notre vie et avons tous une vie sociale/familiale à l’extérieur du travail, mais si votre motivation première en vous présentant au travail est de jouer selon les règles et d’avoir votre chèque de paie, ce labo n’est pas la place pour vous. Je ne traite pas mes étudiants comme des esclaves et peux être flexible quant à la conciliation travail-vie personnelle, mais vous devez démontrer un dévouement et une flexibilité similaires. Il existe de nombreuses règles fédérales, provinciales et universitaires dédiées à encadrer la façon dont le labo devrait fonctionner (niveau de salaire/allocation, heures de travail, etc.) Ces règles sont généralement bonnes, mais peuvent également être rigides. Nous ne défions pas ouvertement ces règles, mais ne nous y conformons pas aveuglément non plus lorsqu’elles nous semblent aller à l’encontre du sens commun. Si vous démontrez suffisamment de flexibilité et de dévouement de votre part, vous obtiendrez de la générosité de la mienne. Ce principe constitue l’essence même de ce qui suit.

La bonne science n’est pas hiérarchique

Ou, plutôt, c’est une hiérarchie d’idées et non de statuts. Mon statut de professeur/superviseur me confère le contrôle des budgets, le pouvoir de décider qui engager/superviser et l’accès aux données, mais ça n’implique pas que mes idées sont meilleures que les vôtres. J’espère même que les vôtres seront parfois meilleures que les miennes! Les politiques du labo décrites ici reflètent cette tension entre le pouvoir que je détiens inévitablement et mon désir de créer une communauté scientifique égalitaire.

Politique de labo sur le harcèlement sexuel (et autre)

Considérant le récent flux de nouvelles sur le harcèlement sexuel et les cas d’agressions, j’ai décidé qu’il était temps d’avoir une politique de labo sur le harcèlement sexuel qui dépasse celle de l’Université. Je crois qu’il importe à tous les membres du labo de bien réfléchir à ces questions, tant pour votre temps parmi nous que votre future carrière. Bien que certaines questions soient claires, d’autres sont plus ambiguës, d’où l’importance de bien y réfléchir.

Politiques et fonctionnement du labo

Le fonctionnement de mon labo diverge significativement de la plupart des autres, en partie parce que nous nous trouvons à la croisée de diverses écoles de pensée en recherche (écologie/évolution, médecine, biologie fondamentale, sciences sociales, mathématiques). En recherche biomédicale, le superviseur assigne souvent aux étudiants leurs projets de recherche, généralement sous la forme de portions plus ou moins petites des objectifs spécifiques contenu dans les projets de recherche subventionnés du superviseur lui-même. Bien qu’en biologie fondamentale, cette façon de faire soit en partie inévitable – car la recherche requiert des réactifs dispendieux, etc. – elle ne constitue pas le meilleur moyen d’entraîner les jeunes scientifiques à penser de manière autonome, un système que je m’applique à éviter. Si vous êtes un étudiant de maîtrise ou de doctorat dans mon labo, vous n’êtes pas ici en tant que main d’œuvre pour mes projets. Vous êtes ici afin d’apprendre à devenir un chercheur d’envergure mondiale. Lorsque cela m’est possible, j’inclue explicitement cette approche dans mes demandes de subvention, ce qui me permet de payer le salaire d’étudiants brillants tout en leur offrant la possibilité de poursuivre la direction qui leur plaît, quelle qu’elle soit. Cela m’aide également à éviter une source de tension importante dans plusieurs labos : la nécessité du superviseur d’obtenir des résultats rapidement, en opposition au besoin de l’étudiant à apprendre de manière autonome.

En prenant sous mon aile des étudiants et des professionnels de recherche, mon second objectif central est de créer une communauté de recherche d’envergure mondiale. La meilleure science émerge souvent de discussions de haut niveau entre plusieurs chercheurs brillants ayant différents parcours professionnels, et si je vous accepte dans mon labo, c’est parce que j’estime que vous êtes en mesure d’y contribuer ou d’en retirer quelque chose. Je veux que nos réunions de labo génèrent des idées qu’aucun d’entre nous n’aurait eues seul, et je tiens à ce que nous apprenions tous des perspectives différentes des autres. Je recherche activement des étudiants issus de domaines académiques variés, tout autant qu’avec des expériences de vie différentes. Nos réunions de labo régulières constituent le cœur de cette communauté, mais nous allons aussi souvent dîner, souper ou prendre un verre ensemble. Bien que la participation aux activités sociales soit évidement optionnelle, la participation au sens de la communauté du labo est essentielle pour nous tous.

Étudiant(e)s de maîtrise et de doctorat. Tel que mentionné précédemment, les étudiants ne sont pas considérés comme de la main d’œuvre bon marché dans mon labo. Parce que ma recherche utilise principalement l’analyse de données et les simulations, j’ai la possibilité d’offrir à mes étudiants la liberté de choisir leur propre projet et j’ai pris la décision d’accepter dans mon labo tout(e) étudiant(e) pour lequel (laquelle) je crois : (a) que son bagage personnel, ses intérêts et ses habiletés justifient l’entreprise de ce programme d’études ; (b) pourvoir transmettre quelque conseil utile ; (c) que les ressources nécessaires à sa réussite sont réunies (financement stable, expertise pertinente de co-superviseur, etc.) ; (d) avoir suffisamment de temps à consacrer pour le (la) superviser adéquatement. Notez que cela suppose que vous pouvez arriver de n’importe quelle  discipline et choisir le projet qui vous convient. Plusieurs de mes étudiants choisiront certainement un projet impliquant les données auxquelles nous avons déjà accès et des questions de recherche similaires à mes intérêts principaux, pour la facilité et parce que l’accès à ces questions/données est une des premières raisons de choisir ce labo. Il ne doit pas nécessairement en être ainsi et j’attends fermement de la part de mes meilleurs étudiants qu’ils élaborent des questions auxquelles je n’aurais jamais pensées, conçoivent leur propre façon d’y répondre avec ou sans nos données, et publient des articles sur lesquels je serais ou non co-auteur. 

          J’aiderai au choix du projet de recherche en suggérant des questions (limitées, évidemment, par mon point de vue) et les étudiants de maîtrise seront probablement portés à opter pour des projets plus confinés aux questions que je pose habituellement. Le choix du projet pour un étudiant de maîtrise ou de doctorat est également un défi en terme de d’échelle de temps : le projet doit être ambitieux tout en étant faisable et avec peu de risques d’échec. Je vous appuierai afin de m’assurer que le projet répond à ces critères, lesquels sont souvent difficiles à juger même pour les plus brillants jeunes chercheurs.

Postdoctorant(e)s. Bien que j’aimerais appliquer les mêmes principes décrits ci-haut pour les postdoctorant(e)s, ces derniers représentent une telle part de mes budgets de recherche que je ne peux me permettre ce luxe. Selon mon expérience, les stagiaires postdoctoraux sont beaucoup plus productifs lorsqu’ils ont la possibilité de puiser à même leurs forces. Je m’efforcerai donc de leur donner carte blanche pour suivre n’importe quelle question pour laquelle j’ai un intérêt particulier, bien que dans certains cas cela puisse être contraint par la nécessité de mener un projet spécifique à terme. L’équilibre entre mes objectifs de recherches et la latitude offerte aux stagiaires postdoctoraux sera établi dès le commencement.

J’encourage tous les étudiants (maîtrise, doctorat et postdoctorat) à poursuivre des projets en parallèle dans lesquels je serai ou non impliqué. Vous êtes des chercheurs à part entière et je ne considère pas que mon rôle de superviseur me donne le contrôle sur votre recherche, sauf dans la mesure où cette recherche utilise des données du labo soumises à un droit de propriété (et même ici, dans une certaine limite). Le fait d’avoir des étudiants qui participent à des projets secondaires est, à mon avis, le signe d’un labo sain. Cela dit, certaines restrictions s’appliquent. Les stagiaires postdoctoraux sont généralement tenus d’être productifs dans des sphères de recherche connexes à mes intérêts principaux et le temps alloué à des projets en parallèle (habituellement au moins 25%) peut être négocié au début du contrat. Les étudiants de maîtrise et de doctorat sont encore en train d’apprendre à estimer le temps que prendront les choses (plus que vous pensez!) et je me réserve donc le droit d’intervenir si je considère que les projets secondaires ralentissent trop le projet principal de la thèse.

Le statut des auteurs sur un article scientifique peut être une source importante de dispute entre un superviseur et ses étudiants et je préfère donc avoir une politique claire. Pour les étudiants, tout article n’utilisant pas les ressources de notre labo est entièrement entre vos mains. Par exemple, si vous arrivez avec un manuscrit sur un modèle mathématique que vous avez rédigé par vous-même, le fait d’être votre superviseur ne me garantit pas un droit de paternité ou de contrôle sur cette publication ; toutefois, si vous utilisez nos données ou que vous travaillez sur un projet que je vous ai assigné à partir de mes intérêts de recherche principaux, alors que conserve le dernier mot concernant la paternité des articles. Aussi souvent que possible, les discussions concernant la paternité des œuvres devraient avoir lieu ouvertement et au début de la rédaction d’un article. Votre nom apparaîtra sur toute publication à laquelle vous aurez apporté une contribution substantielle, qu’elle soit intellectuelle ou au niveau de la rédaction ou de l’analyse des données. Dans certains cas, le simple fait de participer à des discussions approfondies lors des réunions de labo peut s’avérer suffisant. J’ai tendance à concéder trop facilement le droit de paternité, ayant le sentiment que les meilleures idées émergent souvent de discussions dans lesquelles il n’est pas clair à qui revient le crédit. Votre nom n’apparaîtra toutefois pas sur tous les articles qui seront discutés au cours des réunions de labo, seulement sur ceux auxquels vous aurez apporté une contribution substantielle. En général, pour être premier auteur, vous devez présenter une combinaison convaincante des éléments suivants :  (1) trouver l’idée principale de l’article ; (2) effectuer les analyses avec créativité et de manière exhaustive ; et (3) rédiger au moins le brouillon de l’article. Un seul de ces critères n’est généralement pas suffisant, mais deux peuvent l’être. Je me réserve le droit de prendre le relais de tout article qui n’aurait pas avancé depuis au moins six mois, ainsi que de mettre mon nom ou celui de quelqu’un d’autre en tant que premier auteur si cela est mérité par d’éventuelles contributions. (Je ne le ferais que si je ne pense pas que vous allez terminer l’article ou s’il y a un urgent besoin de publier rapidement pour quelque raison que ce soit.) Je ferai tout en mon possible pour m’assurer que toutes les listes d’auteurs refléteront une honnêteté intellectuelle de base : aucun nom pour des raisons politiques, l’ordre reflétant les contributions réelles, etc. En tant que chef du labo, je conserve en effet un certain contrôle sur les publications et la paternité des œuvres, mais je tente de le maintenir au minimum : les étudiants devraient discuter entre eux pour déterminer l’ordre des auteurs sur les collaborations. Dans mes discussions avec mes étudiants, je nous considère égaux intellectuellement, bien que pas nécessairement du point de vue administratif.  S’il devrait arriver que vous croyiez en une conclusion tirée de vos analyses à laquelle je ne croirais pas, je pourrais vous permettre de publier l’article sans que mon nom n’y soit. Et je pourrais également publier une réfutation. La science fonctionne ainsi et je tente d’éliminer la hiérarchie intellectuelle.

Je veillerai à ce que tous les étudiants (maîtrise, doctorat et postdoctorat) puissent assister à au moins une conférence scientifique chaque année, grâce à mon financement de recherche. Cette participation est cruciale afin que vous soyez exposé(e) à une diversité d’idées, de perspectives et de nouvelles recherches que vous ne trouverez pas ici, et également à des fins de réseautage (qui est, malheureusement, essentiel pour réussir sa carrière en recherche). Nos intérêts de recherche sont si larges que de trouver une seule conférence les regroupant tous représente un défi. Il pourrait donc arriver que je préfère que vous présentiez vos résultats à une conférence à laquelle je vais régulièrement (telle que la Gerontological Society of America), alors que préfériez présenter à une conférence davantage alignée avec votre discipline et vos objectifs de carrière (ex. les mathématiques ou l’économie). Il est habituellement possible d’en arriver à une solution ou à un compromis et je m’efforcerai de vous aider à réussir dans le domaine de votre choix.

L’obtention d’un diplôme d’études supérieures est relativement bureaucratique et je supervise des étudiants dans différents programmes et départements. Je n’ai généralement aucune idée des règlements et systèmes de ces départements et il en va donc de votre responsabilité d’être au courant de toutes ces formalités. (Cela est due en partie à mon manque d’attention pour ce genre de chose – une lacune chez moi – en partie au nombre de programmes différents avec lesquels je suis associé, et à la culture d’ici, laquelle est un peu plus bureaucratique que ce à quoi je suis habitué.) Je tente de répondre efficacement à mes courriels, mais certains m’échappent. Vous pouvez me le rappeler et même me harceler – je ne le prendrai pas mal et si vous ne le faites pas, certaines choses importantes pourraient vous glisser entre les mains. En règle générale, si vous n’avez pas de réponse en une journée, un rappel pourrait être de mise.

Je promets d’avoir à cœur vos intérêts les plus chers et de tout faire pour vous aider. Je vous offrirai des conseils sincères, même si ceux-ci vont à l’encontre de mes propres intérêts et je tenterai de vous aider à réussir dans votre carrière et votre vie. Mes lettres de recommandations seront honnêtes (attendez-vous à ce que j’énumère autant vos faiblesses que vos qualités), mais aussi structurées de façon à vous aider à trouver un emploi dans lequel vous serez compétent(e) et heureux(se). (N’ayez crainte que la mention de ces faiblesses vous désavantage injustement : je m’assurerai qu’il soit clair dans mes lettres que je n’exagère pas afin d’appuyer mes étudiant, ce qui donnera plus de crédibilité à mes recommandations. J’inclus également des détails et anecdotes qui amènent le lecteur à vous connaître comme personne, ce qui aide aussi beaucoup.)  

Si vous obtenez un doctorat dans mon labo, mais que je ne peux sincèrement vous écrire une lettre de recommandation éblouissante, votre carrière n’ira pas loin. Je ne crois pas que ça rende service à quiconque d’accorder des diplômes d’études supérieures à des candidats qui ne tireront probablement pas bénéfice de ces diplômes. Pour cette raison et toutes celles décrites précédemment, je crois qu’il importe de combattre la tendance des institutions à l’inflation des notes et à la dévaluation des diplômes d’études supérieures qui s’en suit. Il peut être difficile de juger au commencement d’une maîtrise ou d’un doctorat quels candidats vont réussir ou échouer. Pour votre propre bien, j’ai le sentiment de devoir vous aviser aussitôt que possible si vous ne réussissez pas et vous encourager à faire autre chose de votre vie. Mieux vaut en sortir plus tôt que tard, après des années de dettes et/ou de faible revenu, et après avoir utilisé des fonds publics pour financer un diplôme que vous n’utiliserez probablement pas.

La porte de mon bureau est presque toujours ouverte et je vous invite à y entrer et bavarder avec moi. Je suis ici pour discuter de vos projets de recherche, votre rédaction, vos études, votre orientation de carrière, des idées aléatoires et même des problèmes personnels. Toutefois, bien que j’aimerais discuter de votre projet de recherche une heure chaque jour avec vous (vraiment, j’aimerais!), la réalité est que je suis souvent en train de rédiger des demandes de subvention, de participer à des comités ou de m’occuper d’un problème urgent quelconque auquel je préférerais ne pas avoir affaire (la vie d’un professeur n’est pas ce à quoi on s’attend). Je m’efforcerai de vous accorder le temps nécessaire pour bien vous encadrer et je vous promets que je serai parfois en mesure de vous consacrer réellement de l’attention et du temps pour vous. Mais il n’en sera pas toujours ainsi et il peut y avoir des périodes de plusieurs mois où je ne serai pas en mesure d’accorder d’attention particulière. Vous devez donc être autonome et bien me diriger (voir ci-dessus).

Les réunions de labo ont généralement lieu à toutes les semaines ou deux semaines. Je ne prends pas les présences, mais, même si vous pouvez avoir une bonne raison d’être absent(e) à l’occasion, je m’attends à ce que vous soyez généralement présent(e). Il s’agit du principal moment formel où ont lieu les échanges intellectuels entre les membres du labo. L’horaire de ces rencontres est habituellement fixé au début de chaque trimestre selon les disponibilités de chacun.

Mon labo fait partie du groupe de recherche PRIMUS et nous avons une grande table où les membres du groupe se retrouvent généralement pour dîner. Vous êtes invité(e) à vous joindre à nous.

Nous organisons régulièrement des activités sociales, à la fois pour mon labo et pour le groupe PRIMUS élargi, souvent sous la forme de sorties pour une bière ou un dîner, et même parfois de réceptions (fêtes, soutenances de thèse, etc.). Ces activités sont totalement optionnelles. Toutefois, l’interaction avec la communauté du labo représente une part importante du processus d’apprentissage et si vous ne venez pas à ces activités, vous devrez trouver d’autres moyens de vous assurer que vous bénéficiez de ces interactions.

Tout l’argent destiné à nos salaires, bourses, ainsi qu’à la recherche provient soit des fonds publics (taxes et impôts) ou d’organismes à but non lucratif. Nous avons donc la responsabilité d’utiliser cet argent efficacement et pour le plus grand bien de tous, ce qui affecte plusieurs aspects des politiques du labo. Par exemple, lorsque vous allez à un congrès, on s’attend à ce que vous assistiez aux conférences la plupart du temps (il ne s’agit PAS de vacances gratuites, même s’il vous est permis d’apprécier le voyage). Vos dépenses seront remboursées au minimum possible, et non au maximum. Cela implique également que je pourrais couper vos fonds (i.e. salaire/allocation) si je crois que vous n’avancez pas suffisamment votre mission de recherche. Cela étant dit, un climat de peur n’apportant rien de bon, je vous assure que vous serez rémunéré(e) équitablement pour votre travail et serez averti(e) en cas de problème.

Partant du principe de motivation décrit précédemment, je m’attends à ce que choisissiez votre propre horaire. Pour les étudiants, ce dernier dépassera probablement les 35-40 heures par semaine habituelles pour un employé. Que vous soyez quelqu’un de matinal ou un oiseau de nuit, vous avez assez de flexibilité pour décaler vos heures de travail afin d’être productif(ve) et de profiter de la vie. Je ne surveillerai pas vos heures de travail de près, mais je saurai à quel point vous êtes dédié(e) et productif(ve). Si vous avez besoin de faire des courses ou d’aller chez le docteur, vous êtes libre de le faire et je n’en prendrai pas note. Vous pouvez prendre vos vacances quand bon vous semble et de la durée que vous désirez. Après tout, si vous n’êtes pas productif(ve), vous serez le(la) premier(ère) pénalisé(e). Si vous avez besoin que je gère votre horaire à votre place, vous n’êtes pas fait(e) pour une carrière en recherche.

Malgré cette grande flexibilité, j’impose tout de même quelques contraintes quant à votre présence au labo. (1) Je m’attends à ce que tous passent une large portion de leur temps au labo durant les heures de travail normales (9h30-16h30), afin qu’il y ait suffisamment d’opportunités d’interagir avec les autres. (2) Je m’attends à une présence régulière aux réunions de labo. (3) Je m’attends à ce que vous vous rendiez disponible à être ici lorsque nécessaire (si vous participez à une collaboration, par exemple). (4) Je m’attends à être informé lorsque vous serez absent(e) pour de longues périodes et que vous planifiez les absences prolongées avec moi s’il existe une possibilité quelconque que votre présence serait requise.

Pour ceux et celles provenant de l’extérieur du Québec, la langue d’usage est un sujet sensible au Québec. Nombreux sont les Québécois qui croient que le français devrait être protégé et encouragé, ce qui est particulièrement vrai à l’Université de Sherbrooke, laquelle est une institution francophone. Parallèlement, l’anglais étant la langue internationale des sciences, vous devrez être capable de l’utiliser dans vos communications professionnelles.

Le français est la langue de tous les jours dans notre labo et je m’attends au minimum à ce que tous fassent un effort de bonne foi pour apprendre et fonctionner en grande partie en français. Toutefois, j’encourage fortement les membres du labo francophones à interagir en anglais avec moi s’ils désirent améliorer leurs aptitudes. En résumé, les anglophones devraient apprendre le français, les francophones l’anglais, et tous les autres devraient tenter d’apprendre les deux. Je vous aiderai du mieux que je peux.

Certaines de nos données proviennent de collaborateurs et leur appartiennent. D’autres jeux de données contiennent de l’information de patients confidentielle. Vous devez être très attentif(ve) à protéger ces données. Le vol d’un ordinateur portable renfermant les mauvaises données pourrait causer un gros scandale, même si ces données n’étaient jamais utilisées à de mauvaises fins. S’il vous plaît, soyez bien certain(e) que vous comprenez quand les données peuvent être sorties ou non du labo, sous quelles conditions. Assurez-vous de suivre à la lettre toutes les précautions de sécurité (mot de passe, etc.) requises pour éviter que les données confidentielles ne soient rendues publiques. En cas de doute, il vaut mieux consulter une personne-ressource ou pécher par excès de prudence.